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Dévastation du reboisement de Moudjebara (1)

9/29/2011

Des centaines d'hectares du reboisement de Moudjebara ont été saccagés au moyen de défrichements suivis de labours.
Les dégâts dus au surpâturage important, chronique et pratiqué au grand jour sont également très apparents.

L'image Google Earth prise le 19 mars 2006 montre des parcelles totalement défrichées.

Dans la section 6 du secteur Nord: parcelle 79.
Dans la section 7 du secteur Nord: parcelles 4, 9, 10, 15, 17, 23, 25, 28 et 34.

Moudjebara: malfaçons dans le tracé du réseau de compartimentage (1)

9/29/2011

On observe fréquemment sur les images Google Earth des décrochages dans les lignes de compartimentage, qu'elles soient nord-sud ou est-ouest.

La matérialisation des lignes du réseau primaire obéit à des règles impératives exposées dans l'ouvrage Le préaménagement forestier.

L'image montre trois décrochages du réseau de compartimentage et de desserte au niveau des lignes est-ouest 14, 15, 16 et à peu près à hauteur de la ligne nord-sud 24.

Les techniciens ont manifestement été laissés à eux-mêmes lors des matérialisations du réseau primaire.

Il est courant dans les pays du tiers monde que les ingénieurs forestiers s'estiment dispensés des travaux de terrain.

Déforestation, désertification, avancent à une vitesse inédite

9/29/2011

Et pourtant les remèdes existent depuis plus de 40 ans...
Qu'en diraient les poètes?
Par exemple ceci:

        «Au temps des ténèbres
        Chantera-t-on encore?
        Oui, on chantera:
        Le chant des ténèbres»
                     (Bertolt Brecht)

   Et ceux qui ne sont pas familiers de l'art poétique?
   Par exemple aussi...

       La corruption, cause première de déforestation, de désertification, d'érosion des sols, d'amenuisement des ressources hydriques, d'ignorance, de racisme, de misère, d'anarchie sanglante...

Les premiers projets du Barrage vert originel (1968-1969)

9/26/2011

-Dans la wilaya de Djelfa (1)

        Périmètres de:

        - Moudjebara,
        - Ain el Ibel,
        - Dar Echioukh,
        - Zénina (aujourd'hui El Idrissia).

       Bandes routières de reboisement:

        - Djelfa-Ain Oussera,
        - Djelfa-Bou Saada,
        - Djelfa-Laghouat, ( sur le territoire de l'actuelle wilaya de Djelfa uniquement),


- Dans la wilaya de M'Sila (1)

      - Périmètre du Mergueb (2)

- Dans la wilaya de Médéa (1)

     - Périmètre de Chahbounia.(2)

(1) Découpage administratif de 1984.
(2) En fonction des critères définis à Djelfa, sites retenus par l'ingénieur des travaux des forêts et de la D.R.S. Mohamed Ben Mehiidi (in memoriam).

Nota

Le vocable Barrage vert n'est employé que depuis juin 1972. Auparavant on parlait de Grands reboisements des Hautes plaines et de l'Atlas saharien.

Barrage vert: rappels

9/26/2011

Par ignorance ou par volonté de perpétuer la confusion, on occulte la réalité des trois Barrage vert pourtant clairement différenciés dans leur nature et dans le temps.
- Le Barrage vert originel (1968-1973) a été imaginé comme une extension de la forêt naturelle de part et d'autre de l'Atlas saharien.En plus de sa finalité écologique, le projet prenait en compte les impératifs liés à la sylviculture et à la gestion ( cf. le chapitre 20 du volume 1 de l'ouvrage Le préaménagement forestier.)
Un début d'application du Barrage vert originel a été entrepris dans le périmètre de Moudjebara et le long des routes Djelfa-Ain Oussera et Djelfa-Bou Saada.

- Le Barrage vert institutionnel (1974-1989), à visée politique affirmée, aurait consisté notamment à dresser une barrière végétale sensée s'opposer à la remontée des sables sahariens vers le nord. La réalisation du Barrage vert institutionnel avait été confiée aux soldats du contingent sous la tutelle technique de l'administration forestière.

- Le Barrage vert sectoriel (1990-2011) sous la responsabilité exclusive de l'administration forestière et dont les objectifs, fluctuants, n'ont pas encore été clairement définis.

La méthode d'aménagement sur compartimentage préalable: champ d'application

9/25/2011

Créée et mise en application en Algérie entre 1968 et 1994, la méthode d'aménagement sur compartimentage préalable - d'abord dénommée préaménagement forestier - est une méthode universelle de gestion forestière destinée en premier lieu aux territoires dénués de tradition sylvicole et sur lesquels une récolte de produits est prévue.

   La méthode permet également la gestion des étendues dévolues au boisement - ou au reboisement - dans le cadre de programmes de lutte contre la désertification au moyen de l'arbre forestier.

La doctrine - qui comporte deux volets: orthogonal et non rectiligne - s'inspire des principes de gestion forestière établis en Europe tempérée surtout par des forestiers allemands et français.

   Références

    Grim, S. - Le préaménagement forestier. 2 volumes, 1989.
          ''      - Barrage vert originel (1968-1973), Moudjebara, secteur Nord,         Section 6, première mise au point. Blog de www.foretnumide.com, 17    septembre 2011 ( collaboration technique: Grim, M.).

Un article de Kada Benchérif, enseignant d'aménagement forestier à l'université de Tlemcen

9/20/2011

http://www.jle.com/e-docs/00/04/5C/7D/vers_alt/VersionPDF.pdf

Kada Benchérif effleure quelques questions doctrinales concernant l'aménagement forestier en Algérie et, par extension, dans les pays sans tradition sylvicole.

Jusquà plus ample informé, il est le premier forestier à confirmer l'impressionnante hétérogénéité structurelle des formations forestières algériennes (cf, à ce sujet les mémoires d'ingénieur de A. Yanat, A. Hamani et M. Hammache et aussi les descriptions des peuplements réalisés dans la série sud de la forêt de Bainem avec la collaboration de F. Lalaoui et F. Benchérif.)

Les forestiers italens, espagnols, bulgares, français...qui ont eu, depuis 1969 à établir des procès verbaux d'aménagement dans le cadre de contrats de coopération ont éludé la question de l'hétérogénéité structurelle des formations forestières algériennes. Aucun de leurs procès verbaux d'aménagement n'a d'ailleurs reçu un début d'application.

Kada Benchérif évoque ensuite rapidement la question des unités de gestion. Il est exact que le terme série tel que défini par les forestiers français par exemple ne convient pas au contexte algérien.

Le terme section est plus approprié car ce mot ne fait référence ni à la structure des peuplements, ni à leur composition, ni à leur richesse en matériel ligneux. La section est tout simplement une fraction territoriale d'une vaste forêt comprise comme entité patrimoniale, juridique, cadastrale.

La section se justifie dans la mesure où il est fréquemment impossible d'appréhender des forêts de grande étendue. Pour revenir à la forêt de Senalba Chergui, il est effectivement plus exact de parler de 11 sections plutôt que de 11 séries.

Rappelons ce qui semble constituer l'un des apports essentiels de l'article de Kada Benchérif:

''Les méthodes d'aménagement proposées pour les zones semi-arides étaient incompatibles avec les réalités du terrain car elles présentaient invariablement les forêts comme plus homogènes qu'elles le sont en réalité.''

Le lecteur gagnera à prendre connaissance avec attention de l'article notamment la remarque concernant la notion de série.

Rappelons enfin que les forestiers d'Algérie ont, entre 1968 et 1994, mis au point la Méthode d'aménagement sur compartimentage préalable adaptée au contexte de territoires sylvestres dénués de tradition sylvicole sur lesquels ne s'exercent que des pratiques négatives..

Barrage vert originel (1968-1973). Moudjebara. Une parcelle bien venante (secteur Nord, section 4)

9/19/2011

Surface: 9,93 ha
Périmètre: 1 266 m

Extrémité nord-est: 34°38'33.08'' N, 3°17' 25.28'' E, 1 189 m
Extrémité nord-ouest: 34°38'32.40'' N, 3°17' 13.09'' E, 1 181 m
Extrémité sud-est: 34°38'22.59' N, 3°17' 26.08'' E, 1 189 m
Extrémité sud-ouest: 34°38'21.96'' N, 3°17' 14.06'' E, 1 181 m

Concrétisation du projet: chef de district Abdelhamid Bérini (début des années 1970).

Barrage vert originel (1968-1973). Bande routière de reboisement Djelfa-Ain Oussera (1)

9/19/2011

Position des icônes.

Icône 1 (nord): 34°45'33.84'' N, 3°11'01.38'' E, 1 123 m
Icône 2 (sud) : 34°45'24.47'' N, 3°11'02.91'' E, 1 026 m

Largeur de la bande: environ 100 m
Largeur du passage central: environ 7 m

Probablement dans les années 1990-2000, l'administration forestière a fait complanter une deuxième bande routière à l'ouest de la route nationale n°1 cette fois. Cette réalisation judicieuse ne faisait pas partie du projet de Barrage vert originel. Vingt à trente années séparent par conséquent les deux plantations.

Travail concrétisé par le chef de district Abdelhamid Bérini au début des années 1970.

Barrage vert originel (1968-1973), Moudjebara, secteur Nord, Section 6. Première mise au point

9/17/2011

Moudjebara, Section 6
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Collaboration technique: M. Grim