> Retour sur le Barrage vert -4- Message déposé par Grim le 02/12/2006
3 - Moudjebara
Le premier périmètre de reboisement fut celui de Moudjebara, du nom d'une localité située dans l'ancienne commune de Messaad. La définition des limites du projet fut réalisée en premier lieu sur la base de critères climatiques, essentiellement pluviométriques. Il s'agissait en effet de ne boiser que des territoires où la pluviosité moyenne prévisible correspondait à celle des formations naturelles de pin d'Alep. La limite inférieure arrêtée correspondra en définitive à l'isohyète 250 m/m - travail effectué par l'ingénieur météorologue M. Andaloussi.
Ensuite et en matière de préaménagement du territoire à reboiser, a été entreprise l'ouverture du réseau de compartimentage selon les mêmes critères déjà mis en application dans la forêt naturelle de Senalba Chergui et bientôt de Senalba Gharbi. Une pépinière spéciale fut créée à Moudjebara et les graines de pin d'Alep qui devaient donner naissance aux plants à introduire n'étaient prélevées que sur les sujets les mieux conformés du versant sud des Monts des Ouled Nail.
L'empirisme et l'intuition ne constituant cependant pas des choix à long terme surtout dans des régions aussi difficiles, fut décidée la création d'un centre de recherches forestières spécialement conçu pour l'étude des problèmes se posant dans ces zones. Les axes d'investigation prioritaires définis à l'époque se rapportaient aux thèmes suivants:
- choix de provenances (sélection massale et individuelle),
- techniques de préparation du sol,
- techniques d'éducation des plants,
- étude du climat (il était prévu l'installation d'un réseau météorologique selon un maillage serré: un poste climatologique tous les vingt kilomètres environ),
- étude des sols et de la végétation naturelle.
Le sous-chapitre 4 aura pour intitulé: Le Barrage vert.
Remarque:
Le lecteur qui s'intéresse, même de manière très modérée, à cette question du Barrage vert - qui devait représenter à la fois un acquis important pour l'Algérie et un modèle pour d'autres contrées tout aussi menacées par la déforestation et la désertification - possède déjà des informations lui permettant d'entrevoir l'immense écart séparant la présentation habituelle du projet avec la réalité des faits. Car il faudra bien un jour ou l'autre se demander la raison pour laquelle la vérité sur le Barrage vert est travestie depuis maintenant à peu près un tiers de siècle avec le retentissant échec qui en résulta.
à suivre, Grim