En agrandissant l'image on distinguera les pistes et les layons. Parfois le bulldozer a pu parvenir au sommet des élévations puis redescendre le long du versant opposé et d'autres fois la forte déclivité interdit aux engins de parvenir aux crêtes.
La présence de cyprès toujours vert peut faire penser que la photographie a été prise dans la forêt de Djebel Tebrouria (partie de l'ancienne forêt domaniale de Tendfelt).
L'introduction assez fréquente, à un moment donné, d'espèces exotiques (cyprès, eucalyptus...) dans l'aire du pin d'Alep partait de l'idée qu'il fallait substituer à une essence dont on disait qu'elle possédait des qualités médiocres en plus d'une sensibilité aux incendies, des arbres réputés mieux conformés et plus résistants au feu.
Il s'agissait bien évidemment de considérations fantaisistes tant il est impossible sous 300, 350, 400 mm de précipitations moyennes annuelles de trouver ne serait-ce qu'une espèce supplantant le pin d'Alep sur un plan quelconque - résistance au feu comprise (cf. le mémoire Leleux pour ce qui est de la productivité* et le dispositif de prévention et de lutte contre les incendies imaginé pour les territoires préaménagés**)
* Benoit Leleux, pour les pins d'Alep d'Aïn Zeddim, parle de hauteurs de 25 m atteintes exceptionnellement en première classe de fertilité. Nous-même avons mesuré en 1967 un pin d'Alep de 27 m dans la forêt domaniale de Beni Imloul (Aurès).
** Non codifié à ce jour par suite de l'opposition de la hiérarchie forestière. Le dispositif a été présenté au professeur Pierre André et au docteur Philippe Blérot qui ont approuvé la démarche. Le projet a bien évidemment été porté à la connaissance, à plusieurs reprises, des autorités forestières d'Algérie.