1 - Un mémoire inepte présenté en 1983 devant un jury de soutenance vaut à son auteur - un dignitaire du secteur forestier d'Algérie - le grade de docteur en Sciences.
1.1 - Intitulé du mémoire
- Kadik B. Contribution à l'étude écologique du pin d'Alep en Algérie: écologie, dendrologie, morphologie. Thèse de doctorat es-sciences. Aix-Marseille, 1983, 288 p.
1.2 - Intitulé de la requête visant le réexamen du mémoire
- Grim S. Requête en vue du réexamen par un jury impartial du mémoire ayant valu à M. Bachir Kadik, ancien préposé des services agricoles, l'offrande illégale du grade de docteur es Sciences par une université française en 1983.
- Garants politico-administratifs de l'irrévocabilité de la diistinction: Docteurs P. Quézel, R. Morandini, R. Loisel, S. Djebaili entre autres; garants scientifiques: personne.
- Un cas paroxystique de néo-lyssenkisme aux conséquences épouvantables sur la forêt et la conservation de la nature en Algérie.
Eaux et forêts, 1983, 60 p.
1.3 - Représailles
1.3.1 - 1965-1982
- 1969. - Mutation sans raison à Abadla (sud de Béchar)
- 1973. - Mutation sans raison à Saida.
- 1980. - Mutation pour occuper une responsabilité fictive à Alger.
- Arrestation par la Sécurité militaire sur dénonciation calomnieuse venant de responsables du secteur forestier; présentation par des gendarmes du tribunal militaire de Blida devant le juge d'instruction de Hadjout; mise en liberté provisoire; acquittement par le tribunal de Tipasa.
- 1981. -Mutation sans raison à Saida.
1.3.2 - 1983-2000
- 1983 - Quelques mois avant la présentation de son mémoire devant le jury de soutenance, Bachir Kadik adresse une lettre officielle au directeur général de l'O.N.T.F. (Office national des travaux forestiers) dans laquelle il écrit que Grim, à Saida, travaille pour les intérêts de la Belgique. Par compassion, un agent de l'Office remet confidentiellement au calomnié une copie de la correspondance.
''Les intérêts supérieurs de la Nation étant menacés'', comme il se disait dans ces temps à propos à peu près de n'importe quoi, le directeur général devait, après avoir pris connaissance de'' l'alerte'', transmettre le message au responsable du Bureau de sécurité et prévention de l'organisme (antenne de la Sécurité militaire) qui, à son tour, aurait à porter ''l'information'' vers ses supérieurs des Renseignements de l'Armée. La machination éventée, l'affaire, apparemment n'eut pas de suite.
- 1984 - Privation de l'indemnité due au titre d'enseignant vacataire du module d'aménagement forestier à l'institut national agronomique (I.N.A.) d'Algérie.
- 1985 - Destruction par des agents de l'administration forestière de deux placettes permanentes de sylviculture installées par les docteurs Pierre André et Philippe Blérot en forêt de Fenouane.
- 1987 - Mutation sans raison à Alger.
- Interdiction - non notifiée - d'exercer une activité en forêt ou d'avoir une responsabilité quelconque dans l'administration forestière.
- Interrogatoire - tendu mais sans violence - par deux agents de la Sécurité militaire dans l'un des bureaux du vice-ministère de l'environnement et des forêts (responsable d'alors: Aissa Abdellaoui).
- Interrogatoire quelques semaines plus tard - avec vociférations et menaces de l'un des deux agents de la Sécurité militaire - dans le salon du ministre de l'hydraulique, de l'environnement et des forêts en présence du directeur des aménagements forestiers Abdallah Ghebalou et du responsable du Bureau de sécurité et prévention du ministèr (à la tête du département ministériel à cette époque: Mohamed Rouighi).
- 1988 - Suspension de salaire.
- Interdiction - non notifiée - d'exercer une activité en forêt ou d'avoir une responsabilité quelconque dans l'administration forestière.
-
- 1989 - Interdiction - non notifiée - d'exercer une activité en forêt ou d'avoir une responsabilité quelconque dans l'administration forestière.
- Interdiction - notifiée - d'exercer à l'O.N.T.F. (Office national des travaux forestiers). La décision revient à rendre impossible toute application sur le terrain de modèles d'aménagement ou de sylviculture, notamment le volet non rectiligne de la méthode d'aménagement sur compartimentage préalable , les réalisations ne relevant pas de forestière.
-1990 - Interdiction - non notifiée - d'exercer une activité en forêt ou d'avoir une responsabilité quelconque dans l'administration forestière.
-1991 - Interdiction - non notifiée - d'exercer une activité en forêt ou d'avoir une responsabilité quelconque dans l'administration forestière.
- 2000 - Éviction de l'administration forestière d'Algérie.
1.3.3 - 2001-2014
Attente de recouvrer les droits, les biens et les archives spoliés - certains depuis plus de quarante ans -... que justice soit enfin rendue.
2. Le combat d'Ahmed Rouadjia (2007-2014)
2.1 - Les affaires Amar Rouab, Saou et Tahar Ben Khrafallah exposées à l'opinion publique.
http://www.algerie-focus.com/blog/2012/02/revelations-la-banalisation-du-plagiat-au-sein-de-luniversite-algerienne/
2.2 - L'exaspération de Mohamed Houmani relatée
2.3 - Citations d'Ahmed Rouadjia
Nota
Des citations seront reproduites parce qu'elles décrivent un contexte semblable à celui prévalant dans les secteurs forestier et de l'écologie végétale - volet universitaire compris (cf. le lien précédent).
1 - «Si certains plagiats sont facilement détectables, parce que trop voyants ou trop « grossiers », d’autres sont en revanche plus « subtiles », car éparpillés dans les mémoires de thèses, tandis que les références et les sources réelles sont escamotées ou attribuées à des auteurs outre que ceux consultés, ce qui est une manière astucieuse de donner le change.»
2 - «Car les dégâts provoqués par le plagiat et le silence qui l’a entouré jusqu’à alors sont incommensurables.»
Nota
L'un des deux sous-titres de la requête de 1983 visant le réexamen d'un mémoire de doctorat prédisait des ''conséquences épouvantables...''
3 - «Il est facile de déduire donc que le nombre de plagiaires devenus « docteurs » sont légion dans nos établissements universitaires. Ce sont ceux-là même qui encadrent à l’heure présente des milliers d’étudiants inscrits aussi bien en système classique qu’en système LMD.»
Nota
Dans le secteur forestier d'Algérie - monde universitaire compris -, tout dignitaire ou tout ingénieur appelé à exercer une fonction supérieure peut prétendre à devenir docteur en Sciences; il suffit qu'il en exprime l'intention. Les filières de délivrance de doctorats de complaisance, qui existent depuis le début des années 1980, ne font que s'étendre et gagner en force et en arrogance.
2.4 - Représailles contre Ahmed Rouadjia
http://lequotidienalgerie.org/2010/10/29/le-professeur-ahmed-rouadjia-condamne-a-6-mois-de-prison-ferme-pour-delit-dopinion/
- 2008 - Suspension de fonction et privation de salaire.
- 2009 - Condamnation à 25 000 DA d'amende.
- 2010 - Condamnation à 6 mois de prison ferme et privation de salaire.
3 - L'affaire Ziad Lattouf ( 7 janvier 2011)
http://archeologie-copier-coller.com/?p=10970
Beaucoup de similitudes avec le cas traité en 1983.