Le reportage photographique réalisé en février 2011 et dont plusieurs images ont été mises en ligne sur ce même site avaient prouvé que les échecs de nombreuses plantations du Barrage vert avaient notamment pour origine:
- le pacage de grands troupeaux,
- les coupes sauvages,
- la très forte densité de peuplements maintenus à l'état serré parfois plus de quarante ans après leur installation (sylviculture absente ou déficiente, défaut de plans d'aménagement).
On peut caresser l'espoir que les causes d'échec jusqu'ici exposées:
- projet engagé sans études,
- choix du pin d'Alep *,
- non adhésion des populations locales**...
feront place à des arguments plus conformes à la réalité.
Pour rappel, la hiérarchie forestière d'Algérie rejette toujours sans la plus courte explication la méthodologie présentée au chapitre 20 de l'ouvrage Le préaménagement forestier sous l'intitulé Préaménagement des grandes zones de reboisement .
* Le pin d.Alep a été préconisé comme essence principale et non en ''monoculture''. La recommandation demeure valable 48 ans après 1968 avec les précautions exposées dans l'ouvrage déjà cité.
** Les populations locales ont toujours soutenu les opérations d'aménagement des formations forestières naturelles comme les projets d'amples reboisements dans les Hautes plaines et l'Atlas saharien. Les grands propriétaires de troupeaux par contre ont combattu avec la dernière énergie toute opération de reforestation ou de mise en valeur du patrimoine dans ces territoires. Ces éleveurs-spéculateurs étaient soutenus dans la discrétion par une partie des responsables forestiers eux-mêmes éleveurs, associés à des éleveurs ou parents de propriétaires de gros troupeaux. La connivence n'apparaîtra au grand jour que bien après 1973, année où le rapport concernant le Barrage vert a été transmis à la présidence de la République d'Algérie.